Ger est bien connue pour son activité potière importante au long des siècles passés. De nombreux articles du site Céramique traditionnelle en Normandie y sont consacrés ! Il faut savoir que les potiers de Ger ont beaucoup circulé localement, et pas seulement pour vendre leurs marchandises, sans parler des familles qui s'installent à Quimper ou travaillent dans les villes bretonnes pour en réaliser l'adduction d'eau potable.

Quand la buire fuit, la terrine vole !

Le 9 novembre 1759, un fait divers impliquant des potiers de Ger est rapporté dans une double plainte conservée aux Archives du Calvados : il s’agit d’une querelle entre une cliente et des marchands qui s’est soldée par des plaies, des bosses… et des pots cassés ! Cette affaire permet de traiter des buires, cruches et terrines qu’on fabriquait en grand nombre jadis à Ger.

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Un contrat pour "fere des potz" en 1625 à Juvigny-sous-Andaine (Orne)

Dans le passé de Juvigny-sous-Andaine (Orne), il y a des potiers. Leur existence est connue à l’époque moderne, mais les modalités pratiques de l’activité ont été oubliées au fil du temps.  Un contrat passé le 6 juillet 1625 « au bourg de Juvigny » entre Hillaire ROBBES, potier originaire de la paroisse Saint Martin de Ger, et Toussainctz GUILLOU, potier de Juvigny, permet d’approcher certains aspects de l’activité.

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Des potiers de Ger en forêt d'Andaine au XVIIe siècle

L’argile de la Goulande a fait le succès des poteries de Ger, sans doute dès la fin du Moyen-âge. D’autres potiers, près de la forêt d’Andaine, l’ont aussi utilisée, en particulier à Champsecret, Juvigny-sous-Andaine et La Chapelle-Moche, actuelle Chapelle d’Andaine. Plusieurs actes notariés ornais permettent de savoir que des potiers de Ger sont venus travailler dans cet espace au XVIIe siècle. En croisant ces informations avec celles recueillies dans les registres paroissiaux quand ils existent, il est possible de retracer le destin de quelques-uns de ces migrants d’un autre âge.

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L'argile à grès des potiers de Ger

Pour fabriquer les poteries de grès, qui, par leur caractère imperméable, ont révolutionné la conservation des aliments, les potiers du Mortainais et du Domfrontais ont dû utiliser une argile appropriée. C’est au pied de la ville fortifiée de Domfront, à la Goulande dans la vallée de l’Égrenne, qu’ils exploitent dès le Bas Moyen Âge une loupe d’argile, sur les paroisses de Saint-Gilles-des-Marais et de La Haute-Chapelle, dans l’Orne. 

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Evelyne Tiercelin / AAPG