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Le pot à beurre de Ger

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anse vingtain Ger
Localisation:
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Ger
Type d'article:
Les productions

Nom commun : Vingtain, pot à beurre. maguette

Origine : Ateliers de Ger (Manche).

Matière : Grès de la carrière d’argile grésante de la Goulande (La Haute-Chapelle)

Fabrication : Tournage au tour à bâton. Ansage. Cuisson à 1280°C au four à bois. Traces de cuisson (proximité des autres pots dans le four).

Forme : Ovoïde. Col au rebord aplati permettant de fixer le couvercle et facilitant son empilement. Petite anse ne débordant pas de la panse (moindre risque de casse), permettant de passer une sangle, un bâton ou un crochet pour le transport. 

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vingtain Ger
Vingtain : pot de Ger pour la commercialisation du beurre
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anse vingtain Ger
Anse d'un pot à beurre (vingtain) de Ger

Marque du pot présenté (vingtain) : pas de marque. Quelques pots en possèdent, ce sont les initiales du maître potier en creux près du col.  

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Marque de potier sur un pot à beurre. Probablement Jacques Esneu (1772-1826) ou Alphonse-Joseph Esneu (1816-1844).

Poids du pot présenté (vingtain) : 5,7 kg à vide.

Taille du pot présenté (vingtain) : 0,40 m de hauteur et 0,22 m de largeur.

Contenance du pot présenté (vingtain) : 12 l. 

Règlement concernant de la taille du pot : l’unité est définie par la « somme » qu’un cheval bâté est en capacité de porter, soit une charge de l’ordre de 120 kilogrammes d’argile crue. Cette charge définit le « pot comptable » qui correspond à 1/10ede la somme ou encore à un « dizain », pot à beurre fabriqué avec une douzaine de kg de terre, Ce grand contenant est décliné en pot plus petits : le « vingtain » (6 kg de terre crue), le « trentain » (4 kg de terre crue), le « quarantain » (3 kg de terre crue) et le « chicandiau ». 

Dans le seul catalogue de poterie de Ger connu, celui de la poterie Augustin Véron fils (fin XIXes.) le pot à beurre se décline dans ces 4 dernières tailles. 

Usage : Conditionner et commercialiser de six à quarante livres de beurre fondu ou salé vendu par les négociants normands et bretons. Les pots vides sont livrés aux négociants à dos de cheval par les chemins potiers.

L’invention du grès, matériau étanche à l’air, constitue un progrès considérable dans la conservation des aliments.  Fabriqué en série dès le Moyen Âge, le pot à beurre, en tant que conteneur commercial, constitue le produit phare des ateliers potiers de Ger. Au milieu du XVIIIes., plus de 100 000 pots sont ainsi produits par les potiers de Ger pour les commissionnaires en beurre d’Isigny pour approvisionner les villes de l’ouest et Paris.

Suite à un conflit entre les négociants d’Isigny et les potiers de Ger, ces derniers se tournent vers les marchés du Maine et de Bretagne. Ce beurre breton alimente, en particulier, les équipages des bateaux au long cours partant de Saint-Malo ou de Nantes vers l’Europe et le Nouveau monde.

On voit en assez grand nombre, dans le commerce alimentaire de Paris, des petits pots noirs ou gris presque noir, grossièrement ellipsoïdes, dans lesquels on transporte le beurre salé de différentes parties de Bretagne ; ces pots sont en grès, on les fabrique à Ger, près Mortain, dans le département de la Manche ; ils sont faits d’argile pure et sans aucune glaçure. (…) On regarde ces pots comme plus imperméables qu’aucune autre sorte de grès.            

Traité des arts céramiques et des poteries, ALEXANDRE BRONGNIARD, 1844.

 

François Toumit / Association des amis de la poterie de Ger

Adresse

50850 GER
France

48.68538, -0.79307864499998

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