Les poteries de Cérans-Foulletourte (Sarthe)

- Importations
Les produits sarthois sont largement diffusés dans tout l’Ouest de la France : Cérans-Foulletourte (Sarthe), près de Malicorne, fut un centre de production important, notamment pour les poteries horticoles jusque dans les années 1960.
Le catalogue Lepelletier-Drouard de 1935 témoigne de cette large diffusion par les médailles que la manufacture a obtenues : Le Mans (1880), Saint-Brieuc (1891), Alençon (1892), Rennes (1898), Caen (1894) et Le Mans (1899 et 1911).
« Walter Nadreau, 95 ans, est un dernier grand témoin de l’histoire de la poterie céranaise-foulletourtoise. Il y entre en 1939, à l’aube de ses 14 ans. Il est alors le spécialiste de l’émaillage. « La rémunération était calculée à la pièce fabriquée et l’apprentissage se faisait sur le tas »,se souvient-il. La production moyenne est de 40 tonnes par jour. Les magasins commercialisent les objets émaillés, comme des soupières, des paniers miniatures, des briques chauffantes… Les artisans aussi, comme les maçons, les plâtriers, les charpentiers (tuiles), les jardiniers (pots à fleurs) ou encore les entreprises de travaux agricoles qui achètent des drains destinés à assainir les sols, de la Beauce en particulier.
Chaque objet est fabriqué à la main, par un tourneur. Ils sont ensuite séchés dans trois fours de 50 mètres de long. Les habitants de Cérans-Foulletourte pouvaient ainsi deviner le début des étapes de séchage et de cuisson, en observant l’épaisse fumée noire qui s’échappait de la cheminée surplombant le village.
Jusqu’en 1960, l’activité principale de l’usine céranaise est la poterie culinaire (soupière, assiettes, etc.) et les pots à fleur. La brique chauffante, dénommée la Mancelle, est, elle, fabriquée l’été et émaillée l’hiver. À cette époque, 42 ouvriers travaillent sur le site. Mais la concurrence est vive et l’activité régresse peu à peu. L’entreprise tente de se moderniser en se lançant dans la poterie culinaire avec des fours à gaz. Le nombre d’ouvriers tombe finalement à 15 mais la trésorerie est insuffisante et face à la concurrence, elle ferme finalement ses portes, en septembre 1976. Walter Nadreau quitte l’entreprise, après 37 ans de fidélité. »
Témoignage de l’article de Ouest France publié le 21/11/2018 à l’occasion de l’action engagée par l’association « Mémoire et patrimoine » sur l’histoire potière de la commune.
https://www.ouest-france.fr/pays-de-la-loire/cerans-foulletourte-72330/…
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Route nationale
72330 Cérans-Foulletourte
France
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