Un four potier au Tronquay

- Bessin
La poterie Rigaut
Trois générations de Rigaut ont exercé le métier de potier de grès au Tronquay (Calvados) depuis le milieu du XIXe siècle. Désiré, né en 1899, abandonne le métier en 1923 pour se consacrer pleinement à l’agriculture. Il est l’exemple même des derniers potiers-paysans qui possédaient quelques hectares de terre et quelques vaches.
La poterie était composée d’une maison d’habitation qui abritait l’atelier de tournage, d’un séchoir-charretterie dont deux côtés étaient construits en pots à beurre (mahons) de 45 litres déclassés et empilés les unes sur les autres.
Le four potier
Construit en 1859, un four précédé d’une loge constituait le dernier bâtiment. Il s’agissait d’un four à tirage horizontal long d’environ 9 m construit en schiste.
La loge abritait la porte du four qui permet à la fois d’enfourner les poteries à cuire puis d’alimenter le feu dans la fournaise. Une banquette séparait la fournaise du laboratoire L’autre extrémité du laboratoire était fermée par un mur fabriqué de petits mahons empilés et d’une grille constituée de 6 ouvertures de briques (valles) permettant de laisser passer la flamme dans la cheminée. La base de celle-ci constituait un petit laboratoire de cuisson accessible par une petite porte aménagé dans le culot du four.
Si le père de Désiré avait deux tourneurs en 1895, Désiré Rigaut travaillait seul. Il achetait ses matières premières et commercialisait lui-même sa production sans passer par un marchand.
Sa production est restée traditionnelle : l’argile était préparée en partie aux pieds et à la main, avec l’aide d’un broyeur à bras. Jusqu’à la fin de l’exploitation, les poteries furent tournées au tour à bâton.
François Toumit : AAPG
D’après la monographie 1810-18 de Dan Lailler - 1944
et l’étude monographique de Philippe Bernouis - 1989 / HPI - Service de l’inventaire de Normandie.
La Tuilerie
14490 Le Tronquay
France
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