Aller au contenu principal

Un four potier au Tronquay

Image
four de Noron-Le Tronquay
Localisation:
>
Le Tronquay
Type d'article:
Les ateliers et les familles

La poterie Rigaut

Trois générations de Rigaut ont exercé le métier de potier de grès au Tronquay (Calvados) depuis le milieu du XIXe siècle. Désiré, né en 1899, abandonne le métier en 1923 pour se consacrer pleinement à l’agriculture. Il est l’exemple même des derniers potiers-paysans qui possédaient quelques hectares de terre et quelques vaches.  

La poterie était composée d’une maison d’habitation qui abritait l’atelier de tournage, d’un séchoir-charretterie dont deux côtés étaient construits en pots à beurre (mahons) de 45 litres déclassés et empilés les unes sur les autres. 

Image
Mur de la charretterie en mahons dans la poterie Rigaut © Marc Pillet

 

Le four potier

Construit en 1859, un four précédé d’une loge constituait le dernier bâtiment. Il s’agissait d’un four à tirage horizontal long d’environ 9 m construit en schiste.

La loge abritait la porte du four qui permet à la fois d’enfourner les poteries à cuire puis d’alimenter le feu dans la fournaise. Une banquette séparait la fournaise du laboratoire L’autre extrémité du laboratoire était fermée par un mur fabriqué de petits mahons empilés et d’une grille constituée de 6 ouvertures de briques (valles) permettant de laisser passer la flamme dans la cheminée. La base de celle-ci constituait un petit laboratoire de cuisson accessible par une petite porte aménagé dans le culot du four.

Image
M. Morière - Esai sur la poterie de Noron -1847

 

Image
Four potier du milieu du XIXe s. à Noron - Le Tronquay / Dan Lailler - 1944

 

Image
Coupe d'un four potier de Noron Le Tronquay - Milieu du XIXe s. Dan Lailler /1944.

 

Image
Four potier du Tronquay du milieu du XIXe s. ayant appartenu à Désiré Rigaut

 

Image
Mur intérieur du four constitué de matons empilés.

 

Si le père de Désiré avait deux tourneurs en 1895, Désiré Rigaut travaillait seul. Il achetait ses matières premières et commercialisait lui-même sa production sans passer par un marchand. 

Sa production est restée traditionnelle : l’argile était préparée en partie aux pieds et à la main, avec l’aide d’un broyeur à bras. Jusqu’à la fin de l’exploitation, les poteries furent tournées au tour à bâton. 

Image
Le hameau de la Tuilerie au Tronquay / Carte postale début XXe s. / Coll. privée

François Toumit : AAPG

D’après la monographie 1810-18 de Dan Lailler - 1944

et l’étude monographique de Philippe Bernouis - 1989 / HPI - Service de l’inventaire de Normandie. 

Adresse

La Tuilerie
14490 Le Tronquay
France

49.21887700685, -0.79076321024978

Ajouter un commentaire

Le contenu de ce champ sera maintenu privé et ne sera pas affiché publiquement.

Texte brut

  • Aucune balise HTML autorisée.
  • Les lignes et les paragraphes vont à la ligne automatiquement.
  • Les adresses de pages web et les adresses courriel se transforment en liens automatiquement.
CAPTCHA
Ceci est un antispam